Le Maroc figure comme la tête de pont entre la Chine et l’Afrique, d’après Le Figaro, relevant qu’avec le hub logistique et portuaire de Tanger Med, le Royaume dispose d’une carte maîtresse sur l’une des principales routes du commerce mondial.
Le journal, qui revient sur la deuxième édition du forum Chine-Afrique, organisée cette semaine à Marrakech avec la participation de 150 hommes d’affaires chinois, souligne l’intérêt de plus en plus grand qu’accorde la Chine au Royaume, d’autant plus que le Maroc lui permettra de profiter des 55 accords de libre-échange, en particulier avec l’Union européenne et les États-Unis.
À Marrakech, les marques d’intérêt touchent de nombreux secteurs, dans l’industrie (automobile, électronique…), les télécoms, les énergies renouvelables. Le Maroc se veut pionnier visant 52 % d’électricité propre d’ici à 2030, ou encore l’immobilier et la finance.
La grande promesse de coopération sino-marocaine, c’est le projet phare baptisé «Mohammed VI Tanger Tech» : plus de 10 milliards de dollars d’investissement sur dix ans pour bâtir la cité du futur, connectée et verte, fait observer l’auteur de l’article, précisant que les chiffres sont ambitieux : 300.000 habitants et 100.000 emplois.
L’entrée prochaine du Maroc dans la Cédéao (communauté des États d’Afrique de l’Ouest), après l’adhésion à l’Union africaine, ouvre la porte sur un marché de 350 millions d’habitants, poursuit le quotidien, soutenant que la stratégie africaine portée au plus haut niveau, appuyée par la diplomatie économique active du roi Mohammed VI, est suivie par le secteur privé, dynamique, sur l’assurance, la banque, l’immobilier et l’agroalimentaire. Le quotidien rajoute qu’ :«aujourd’hui, les Marocains rêvent d’un partenariat gagnant-gagnant avec la Chine».
Le Maroc a participé à la rencontre d’experts qui s’est tenue le samedi 25 novembre à Pékin, en préparation du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). La Chine a salué les projets réalisés au Maroc et son adhésion à l’initiative « la Ceinture et la Route », confirmant son statut de plus grand partenaire de Pékin sur le continent africain.
La réunion à laquelle ont pris part des représentants de l’Union Africaine et 52 pays africains dont le Maroc, s’est penchée sur l’évaluation des résolutions émises lors du sommet du FOCAC de 2015 et à la préparation du prochain sommet de 2018.
Le rideau est tombé sur le 19e Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Dans l’histoire récente, jamais une telle manifestation n’aura été autant suivie et analysée, dans le pays même comme à
Notre chroniqueur pointe l’urgence pour le continent à diversifier son industrie s’il veut bénéficier d’une croissance chinoise de plus en plus portée par la consommation des ménages.
Par Sébastien Le Belzic (chroniqueur Le Monde Afrique, Pékin)
Les économies d'Afrique subsaharienne vont devoir s'adapter aux nouvelles orientations de la Chine. C'est ce qui ressort de la récente étude de l'assureur-crédit français la Coface.
Entre janvier et septembre 2017, les échanges commerciaux entre la Chine et les pays lusophones, ont augmenté de plus de 29%, atteignant 89,426 milliards de dollars (79,6 milliards d’euros).
Selon les chiffres officiels des autorités chinoises, publiés par le Forum Macau, cette augmentation prouve la bonne santé des relations qui lient les deux parties. De plus, au cours de cette période, la balance commerciale de la Chine avec les pays lusophones, s’est soldée par un déficit de plus de 36 milliards de dollars (32 milliards d’euros).
L’économie chinoise change et les économies africaines doivent s’y adapter. Voilà l’enseignement que tire une étude des économistes français de COFACE, le grand assureur crédit français. Selon eux, la dépendance de l’Afrique vis-à-vis de la Chine ne fait qu’augmenter et pour y pallier, les pays africains doivent diversifier leurs économies.
En dix ans, entre 2006 et 2016 la Chine s’est imposée comme le premier partenaire commercial de l’Afrique, devant les USA et devant les ex-puissances coloniales. Pékin y achète surtout du pétrole et des minerais. Or la crise pétrolière de 2014 l’a prouvée quand la demande chinoise faiblit, l’Afrique souffre. Et si la demande chinoise diminue, c’est d’abord parce que la structure de l’économie chinoise change rapidement. Julien Marcilly économiste en chef de Coface :
« Non seulement la croissance chinoise va ralentir mais surtout, les secteurs qui sont liés aux infrastructures et aux matières premières sont davantage pénalisés en chine, que les secteurs liés à l'émergence de la classe moyenne et donc à la consommation des ménages. Donc tout le défi pour les pays émergents d'Afrique sub-saharienne, c'est d'arriver à restructurer et changer leurs exportations pour davantage bénéficier de ces secteurs porteurs en Chine et moins dépendre des secteurs moins porteurs. »
Les pays africains doivent donc trouver d’autres produits que le pétrole et les minerais à exporter vers la Chine afin d’atténuer les chocs. Ruben Nizard, économiste à Coface a identifié plusieurs pistes :
« La première (piste) est toujours liée aux matières premières mais cela va concerner les industries de transformation des matières premières. Des produits transformés intéresseront davantage de pays que la Chine. Les autres pistes concernent d'autres secteurs que les métaux et les minerais, mais elles sont aujourd'hui encore relativement faibles. On en trouve dans le secteur de l'industrie forestière, elles concernent aussi les matières premières agricoles. On a identifié notamment le tabac, le sésame, le millet comme étant des produits très recherchés par la classe moyenne chinoise, mais là aussi s'il y a une structuration cela servirait mécaniquement la diversification. »
Certains pays comme l’Ethiopie font le pari de devenir des zones de délocalisation pour l’industrie chinoise et créent des hubs manufacturiers. Est-ce un exemple à suivre et une stratégie payante ? Réponse de Julien Marcilly :
« A ce stade oui bien sûr mais c'est vraiment une dynamique de long terme. Donc il ne faut pas croire que cela aura un impact très significatif sur la croissance de ces pays à court terme, mais bien sûr cela fait partie d'une stratégie de développement. »
L’Afrique est le continent le plus dépendant de la Chine, juste devant l’Amérique latine. Et pour transformer cette dépendance en atout, les états africains doivent exporter des produits transformés, sous peine de subir constamment les ajustements de l’économie chinoise.
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