La Chine renforcera le dialogue avec les pays africains en vue d'un commerce et d'un investissement durable par les entreprises chinoises dans le domaine de l'exploitation forestière dans ces pays, a affirmé un groupe d'experts présent à une concertation à Yaoundé.
"Les relations entre la Chine et l'Afrique sont excellentes, empreintes d'amitié et de fraternité. Les investissements chinois ont atteint des niveaux très importants dans ce continent. Pour nous, l'apprentissage et la connaissance des réglementations africaines en matière d'exploitation et de gestion des forêts sont fondamentaux", a souligné à Xinhua l'universitaire chinois Xu Bin.
Secrétaire général du Centre international pour le commerce des produits forestiers, l'administration forestière publique à Beijing, le Dr Xu fait partie d'une délégation de chercheurs chinois présents à une session de la plateforme "gouvernance forestière Chine-Afrique" tenue lundi et mardi à Yaoundé pour des discussions sur le commerce et les investissements dans le secteur forestier.
Avec la présence d'une centaine de participants issus de plusieurs pays, ces assises étaient organisées deux ans après la première réunion à Beijing de la plateforme "gouvernance forestière Chine-Afrique", un mécanisme d'échange et d' intervention stratégique politique pour les chercheurs, la société civile et les leaders d'opinion africains et leurs partenaires, en l'occurrence chinois.
Pour Xu Bin, c'est un cadre de dialogue important pour les représentants chinois pour s'imprégner afin de les répercuter par la suite aux entreprises et investisseurs chinois, des enjeux de la gestion durable des forêts en Afrique, qui suppose le respect des normes et des réglementations en vigueur avec la prise en compte des préoccupations de développement local des populations des pays concernés.
"Nous sommes intéressés à travailler avec les différentes parties prenantes. Le gouvernement chinois a adopté des directives qui encouragent les entreprises chinoises opérant à l'étranger dont notamment en Afrique à promouvoir les bonnes pratiques commerciales. Elles sont incitées à faire preuve d'adaptation à l' environnement et aux cultures des pays hôtes", a-t-il mentionné par ailleurs.
Le gouvernement chinois a instauré des directives pour un commerce et un investissement durables des produits, qui visent à améliorer la durabilité du commerce du bois des négociants chinois à l'étranger. Ces mesures ont fait l'objet d'une promotion et d'une formation dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est, de l'Ouest et centrale, soutenues par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED).
D'après l'IIED notamment, "ces efforts ont permis de trouver des effets de levier pour améliorer la qualité des investissements ".
Cette année, l'Association chinoise des distributeurs de bois a annoncé le lancement officiel du suivi national, de l'inspection et du système d'étiquetage des produits dérivés du bois. Certaines entreprises utilisant le système national de traçabilité du bois ont ainsi reçu un certificat de conformité.
L'Académie chinoise forestière, pour laquelle le Dr Xu Bin travaille aussi, développe quant à elle un système de vérification de la légalité du bois.
De l'avis de James Mayers, de l'Institut international pour l' environnement et le développement, l'histoire du commerce entre la Chine et l'Afrique est relativement récente, mais les entreprises et les investisseurs chinois commencent à comprendre la nécessité de promouvoir la gouvernance forestière et un commerce durable au bénéfice des populations locales.
Selon lui, la situation ira s'améliorer dans les années à venir, notamment avec l'appui du projet "gouvernance forestière Chine- Afrique", mais aussi du Forum sur la coopération sino-africaine ( FOCAC), qui célébrera son 15e anniversaire lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu en novembre en Afrique du Sud. F
Source: Agence de presse Xinhua
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire