La 25è édition du Forum économique mondial sur l'Afrique s'est tenue du 3 au 5 juin, à Cape Town, en Afrique du Sud. 1250 personnalités venant de 75 pays et de tous horizons étaient
présentes. Ce forum Africain a également donné la parole à des Chinois, car avec la croissance économique de l'Afrique, de plus de plus d'entreprises chinoises y font du commerce et le grand marché que représente ce continent offre de nouvelles opportunités pour l'économie chinoise. Ding Shaohua, vice-directeur de l'entreprise Hua Wei :
« Le réseau à large bande est une ressource utile pour les pays africains, ça les aide à se développer. Selon nos estimations à Hua Wei, une augmentation de 20% des investissements dans les infrastructures de l'information et des technologies de communication d'un pays entrainerait une augmentation de 10% de son PIB».
Il a tenu ce discours lors d'une réunion sur les technologies de communication mobile, au Forum économique mondial sur l'Afrique. Il a proposé la construction d'infrastructures dans ce domaine, notamment d'un réseau à large bande. Depuis son installation en Afrique il y a une dizaine d'années, Hua Wei a déjà réussi à diminuer les coûts des appels téléphoniques. Dans certaines régions, de plus en plus d'Africains jouissent d'un service de communications téléphoniques de haute qualité. Hua Wei ainsi que d'autres entreprises chinoises ont unies leurs forces pour construire des infrastructures de l'information et des technologies de communication. Quant à la construction des infrastructures de chemins de fer, des autoroutes, des ponts, des ouvrages hydrauliques, le gouvernement chinois ainsi que les entreprises chinoises souhaitent investir encore davantage de main-d'œuvre et d'argent. Zhong Jianhua est un représentant spécial du gouvernement chinois en charge des affaires africaines. Selon lui, les gigantesques investissements chinois dans les infrastructures ont beaucoup contribué au développement de l'Afrique : « Notre relation économique avec l'Afrique est différente de celle des colonialistes. Nous avons aidé l'Afrique dans la construction de ses infrastructures, ce qui l'a mise sur la voie de l'industrialisation. » Le monde est conscient du rôle joué par la Chine dans le développement de l'Afrique. Mark Suzman, le président de la division Politique mondiale, de la fondation Bill Gates, apprécie hautement la contribution de la Chine dans le développement de l'agriculture en Afrique : « La Chine est un partenaire important pour l'Afrique depuis des décennies, surtout dans le domaine agricole où il existe une large coopération. A travers des fermes agricoles modèles, la Chine fournit des technologies avancées et des formations pour les personnels ; les entreprises chinoises ont développé des vaccins pour les volailles en Ethiopie, et ont généralisé la technique de plantation de riz au Kenya. La Chine est un modèle de réforme de la productivité, sa réforme agricole booste la croissance économique et elle aide l'Afrique grâce à sa grande expérience en la matière. » Ces 25 dernières années, la croissance économique de l'Afrique a été plus forte que la moyenne mondiale. Parmi les pays qui auront le rythme de croissance économique le plus rapide en 2015 selon le Fonds monétaire international, sept font partie de l'Afrique sub-saharienne. Le rythme de la croissance économique dans cette région est deux fois plus rapide que la croissance mondiale. Wang Shunli est en charge des relations publiques chez Hua Wei pour l'Afrique de l'Est et du Sud. Selon lui, le marché africain est l'avenir pour Hua Wei : « L'Afrique a une population de plus d'un milliard de personnes. Si son économie se développe à un rythme de 4% à 5% chaque année, au bout de 10 ans, le nombre de consommateurs aura explosé, et le marché africain sera énorme. » De plus en plus d'entrepreneurs chinois, conscients du marché potentiel que représente l'Afrique, sont venus au Forum économique mondial sur l'Afrique pour approfondir leurs connaissances sur l'économie africaine et chercher des partenaires. Li Fan est l'administrateur d'une entreprise de Hong Kong qui commercialise des médicaments chinois en Afrique de l'ouest. C'est sa troisième participation au Forum économique mondial sur l'Afrique. Selon lui, les politiciens et les leaders du commerce locaux rencontrés lors de ce forum l'ont convaincu d'investir en Afrique : « Nous sommes déjà présent sur ce continent. Si on ne connaît pas bien les caractéristiques politiques et économiques de l'Afrique, on ne peut pas bien avancer. Après avoir participé au forum de l'année dernière, nous avons décidé d'investir davantage au Nigeria. L'épidémie d'Ebola et les élections présidentielles sont désormais passées, ce qui a calmé l'ambiance générale. Nos investissements se sont montrés fructueux : on a multiplié nos revenus par 3 ou 4. » Dans le futur, l'Afrique pourra devenir le nouveau moteur de l'économie mondiale à la place de la Chine. Selon Zhong Jianhua, avec le développement économique rapide de l'Afrique, la Chine aura plus besoin de l'Afrique que l'inverse à l'avenir, la Chine doit donc suivre avec attention le développement de ce continent. « Chaque économie, quand elle passe d'un niveau de développement bas à un niveau moyen, génère une grande demande. Dans le passé, nous avons aidé l'Afrique, et désormais nos coopérations sont beaucoup plus réciproques, équitables ; dans le futur, l'Afrique pourra même aider la Chine. Cette tendance se confirmera d'ici 40 à 50 ans, mais elle est indéniable. Nous devons l'accepter pour mieux s'adapter, pour ajuster notre attitude, nos politiques envers l'Afrique, afin de réaliser une situation gagnant-gagnant comme le souhaitent nos dirigeants. »
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