Afrique du Sud : Les relations économiques Chine-Afrique en débat
Al Qarra - Trois semaines après le sommet des BRICS à Durban, les entreprises chinoises et africaines se retrouvaient mercredi une nouvelle fois en Afrique du Sud.
Cette fois ci dans la capitale sud-africaine pour un sommet économique : le China-Africa Business Summit.
Plus de 240 participants dont l’économiste en chef de la banque chinoise d’import-export Exim Bank.
A l’occasion de ce rendez-vous, la Chine en a profité pour répondre une nouvelle fois aux accusations de colonialisme auxquelles elle fait face depuis plusieurs mois.
Yansong Rong, Conseiller économique et commercial à l’ambassade de Chine en Afrique du Sud :
« Certains ont critiqué le fait que la Chine amène trop de travailleurs chinois et d’équipements fabriqués en Chine. Mais la vérité est que le gouvernement chinois et les entreprises chinoises font de leur mieux pour promouvoir l’emploi local et l’industrialisation. »
Selon les statistiques officielles plus d’un million de chinois travaillent sur le continent.
Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les échanges entre les capitales africaines et Pékin ont atteint 200 milliards de dollars l’année dernière.
Un commerce jugé déséquilibré par certains leaders. Il y a deux mois le président du Botswana, Ian Khama, évoquait de mauvaises expériences avec des entreprises chinoises. Il critiquait notamment le non-respect des délais pour la mise en place d’un réseau d’électricité ou encore le manque de fiabilité de certaines routes et bâtiments construits par les chinois.
Un mois plus tard c’etait autour du gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, Lamido Sanusi de hausser le ton : « La Chine s’empare de nos matières premières et nous vend des biens manufacturés. C’était également l’essence du colonialisme », avait il déclaré.
Arthur Mutambara, Vice-premier ministre du Zimbabwe :
« Pourquoi ne nous assurons nous pas que les engagements pris avec la Chine soient selon nos termes comme Africains? Le travail, les qualifications, la technologie, la valeur ajoutée… Les Chinois doivent venir en Afrique selon les conditions des Africains. Les termes qui permettront aux Chinois de faire de l’argent mais aussi les termes qui permettront à l’Afrique de se développer, gagnant-gagnant. La Chine gagne, l’Afrique gagne. »
Comme lors du sommet de BRICS les africains plaident pour un partenariat plus équilibré.
Un appel entendu par le nouveau chef d’Etat chinois.
Lors de sa tournée africaine fin mars sur le continent Xi Jinping déclarait à Dar Es Salam en Tanzanie, souhaiter sincèrement voir un développement plus rapide des pays africains et un meilleur niveau de vie pour le peuple africain.
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