Les promesses de WANG Yi
Accueil > Actualités > Diplomatie - Coopération • LEFASO.NET | Par HFB • mardi 8 janvier 2019 à 14h59min
Dernier bastion en Afrique de l’Ouest tombé aux mains de la République populaire de Chine, le Burkina Faso profite déjà des fruits de cette nouvelle idylle : missions médicale, agricole ; signature de convention pour l’octroi de bourses d’études ; dons de véhicules ; stages de formation dans le domaine des TIC et des visites officielles de part et d’autre dont la dernière, celle du ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a débuté son périple africain en Ethiopie.
Arrivé à Ouagadougou le 4 janvier, Wang Yi a réitéré l’engagement pris en 2017 par le président Xi Jinping, celui d’apporter un soutien financier de 300 millions de yuans, soit 26 milliards de francs CFA, à la force conjointe du G5 Sahel.
L’Empire du milieu promet également 1,5 million de dollars au secrétariat permanent de l’organisation. Pour le Burkina Faso, assailli de part et d’autre par les mouvements terroristes, ces annonces sont les bienvenues quand on sait que le financement du G5 Sahel piétine toujours et a été au cœur de plusieurs rencontres à l’international.
La Chine devrait mettre rapidement la main à la poche puisque, de l’avis de certains experts, les relations du Burkina avec Taiwan constituaient une sorte de blocage pour Pékin. D’ailleurs, lors de son séjour, Wang Yi a salué le choix « sage » du président Roch Kaboré de renouer ses relations avec son pays, acte fort qui marque le principe d’une seule Chine qu’il faudra respecter inébranlablement.
Outre l’annonce en faveur du G5 Sahel, le diplomate chinois a annoncé une aide alimentaire de plus de 5 000 tonnes de riz pour aider le Burkina à lutter contre l’insécurité alimentaire, et le démarrage effectif des travaux de l’hôpital de Bobo-Dioulasso avant la fin de l’année 2019. La Chine a prévu également 30 millions de yuan d’appui budgétaire et 50 millions de yuan pour soutenir le domaine de la défense.
Le Sénégal, partenaire privilégié
S’il existe un pays en Afrique de l’Ouest qui figure au rang des partenaires privilégiés de la Chine, c’est bien le Sénégal. Le pays de Macky Sall a renoué ses relations avec la Chine en 2005. Et depuis lors, les deux pays entretiennent une coopération dynamique, faisant de l’Empire du milieu le premier investisseur et le deuxième partenaire commercial du pays de la Téranga, qui a constitué la dernière étape de la tournée africaine de Wang Yi.
A Dakar, le ministre chinois a annoncé le renforcement de la coopération, notamment dans les domaines de l’industrie et du numérique. Retenons que le Sénégal, qui a accueilli Xi Jinping en juillet dernier, a déjà signé une dizaine d’accords de coopération qui embrassent plusieurs domaines dont la justice, les infrastructures, la coopération économique et technique, la promotion du capital humain et l’aviation civile.
En Gambie, pays qui a rétabli ses relations avec la Chine seulement en 2016, le président Adama Barrow s’est réjoui de la première visite d’un ministre chinois des Affaires étrangères. Ce qui, selon lui, montrait la bonne foi de la Chine dans le renforcement des relations bilatérales. Wang Yi n’y a pas fait d’annonce de financement mais s’est dit confiant sur l’avenir de la coopération. En rappel, la Gambie avait bénéficié de 75 millions de dollars de subventions et de promesses d’investissements chinois, notamment dans le domaine des infrastructures.
« La dette ? Des allégations »
En Ethiopie, premier pays visité, Wang Yi a plutôt relevé l’importance de la coopération entre la Chine et l’Ethiopie, partenaire incontournable dans la construction collective de la Ceinture et la Route sur le continent africain. Il a réitéré l’engagement de son pays à intensifier la coopération surtout dans les secteurs des infrastructures, de l’industrie, l’énergie, l’agriculture et la promotion du capital humain. Lors de son entretien avec le président de Commission de l’Union africaine, il a annoncé une enveloppe de 70,3 millions d’euros pour le dépôt militaire de Douala, au Cameroun, et un million d’euros pour la mission de l’Union africaine en Somalie.
Les financements chinois inquiètent notamment les Occidentaux, évincés sur le continent, qui estiment qu’ils alourdissent la dette de l’Afrique. Pour Wang Yi, il ne s’agit que d’allégations qui ont d’ailleurs été démenties par les pays africains.
HFB
Lefaso.net
L’Empire du milieu promet également 1,5 million de dollars au secrétariat permanent de l’organisation. Pour le Burkina Faso, assailli de part et d’autre par les mouvements terroristes, ces annonces sont les bienvenues quand on sait que le financement du G5 Sahel piétine toujours et a été au cœur de plusieurs rencontres à l’international.
La Chine devrait mettre rapidement la main à la poche puisque, de l’avis de certains experts, les relations du Burkina avec Taiwan constituaient une sorte de blocage pour Pékin. D’ailleurs, lors de son séjour, Wang Yi a salué le choix « sage » du président Roch Kaboré de renouer ses relations avec son pays, acte fort qui marque le principe d’une seule Chine qu’il faudra respecter inébranlablement.
Outre l’annonce en faveur du G5 Sahel, le diplomate chinois a annoncé une aide alimentaire de plus de 5 000 tonnes de riz pour aider le Burkina à lutter contre l’insécurité alimentaire, et le démarrage effectif des travaux de l’hôpital de Bobo-Dioulasso avant la fin de l’année 2019. La Chine a prévu également 30 millions de yuan d’appui budgétaire et 50 millions de yuan pour soutenir le domaine de la défense.
Le Sénégal, partenaire privilégié
S’il existe un pays en Afrique de l’Ouest qui figure au rang des partenaires privilégiés de la Chine, c’est bien le Sénégal. Le pays de Macky Sall a renoué ses relations avec la Chine en 2005. Et depuis lors, les deux pays entretiennent une coopération dynamique, faisant de l’Empire du milieu le premier investisseur et le deuxième partenaire commercial du pays de la Téranga, qui a constitué la dernière étape de la tournée africaine de Wang Yi.
A Dakar, le ministre chinois a annoncé le renforcement de la coopération, notamment dans les domaines de l’industrie et du numérique. Retenons que le Sénégal, qui a accueilli Xi Jinping en juillet dernier, a déjà signé une dizaine d’accords de coopération qui embrassent plusieurs domaines dont la justice, les infrastructures, la coopération économique et technique, la promotion du capital humain et l’aviation civile.
En Gambie, pays qui a rétabli ses relations avec la Chine seulement en 2016, le président Adama Barrow s’est réjoui de la première visite d’un ministre chinois des Affaires étrangères. Ce qui, selon lui, montrait la bonne foi de la Chine dans le renforcement des relations bilatérales. Wang Yi n’y a pas fait d’annonce de financement mais s’est dit confiant sur l’avenir de la coopération. En rappel, la Gambie avait bénéficié de 75 millions de dollars de subventions et de promesses d’investissements chinois, notamment dans le domaine des infrastructures.
« La dette ? Des allégations »
En Ethiopie, premier pays visité, Wang Yi a plutôt relevé l’importance de la coopération entre la Chine et l’Ethiopie, partenaire incontournable dans la construction collective de la Ceinture et la Route sur le continent africain. Il a réitéré l’engagement de son pays à intensifier la coopération surtout dans les secteurs des infrastructures, de l’industrie, l’énergie, l’agriculture et la promotion du capital humain. Lors de son entretien avec le président de Commission de l’Union africaine, il a annoncé une enveloppe de 70,3 millions d’euros pour le dépôt militaire de Douala, au Cameroun, et un million d’euros pour la mission de l’Union africaine en Somalie.
Les financements chinois inquiètent notamment les Occidentaux, évincés sur le continent, qui estiment qu’ils alourdissent la dette de l’Afrique. Pour Wang Yi, il ne s’agit que d’allégations qui ont d’ailleurs été démenties par les pays africains.
HFB
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