La reprise des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Chine a été actée samedi à Pékin par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Alpha Barry et Wang Yi côté chinois. Des missions seront rapidement envoyées dans les deux pays pour les ouvertures d'ambassades. Un accord-cadre de coopération sera signé entre Ouagadougou et Pékin en septembre prochain au moment de la visite du président Roch-Marc Christian Kaboré à Pékin, en marge du sommet Chine-Afrique. Dans quels domaines, les deux pays vont-ils maintenant coopérer ?
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (d) et son homologue burkinabè Alpha Barry lors de la cérémonie de rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, à Pékin, le 26 mai 2018.
Energie, logement, éducation... C'est dans ces domaines que devrait se développer la coopération entre les deux pays, avec une priorité donnée à la santé côté burkinabè, comme l'explique Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères : « Nous avons convenu qu'un grand hôpital devait être érigé à Bobo-Dioulasso. Le domaine de la santé est celui que nous avons mis en priorité dans notre coopération avec la Chine et on devrait commencer par la construction de cet hôpital. »
La reprise de ces relations avec la Chine devrait également entraîner des répercussions à l'échelle régionale, car jusque-là, Pékin refusait de participer à des projets de grande ampleur qui impliquaient Ouagadougou en raison de ses liens avec Taïwan. « Maintenant, il n'y a plus d'obstacles. Des projets comme la boucle ferroviaire Cotonou-Abidjan, des projets comme le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, ou encore le G5 Sahel. La Chine devrait pouvoir être présente sans qu'il y ait de soucis à cause de la position du Burkina Faso », reprend Alpha Barry.
Selon le ministre, Pékin s'est également engagé à aider le Burkina Faso à s'équiper sur le plan militaire pour faire face à la menace jihadiste
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