CHINE AFRIQUE
POUR DES RELATIONS RESPECTUEUSES, AMICALES, FRANCHES ET FRATERNELLES
lundi 30 juin 2014
Fibre optique : la Chine investit 53 millions d'euros au Mali - DegroupNews.com
Fibre optique : la Chine investit 53 millions d'euros au Mali - DegroupNews.com
Dans le cadre du plan stratégique national des technologies de l’information et de la communication du Mali, le gouvernement s’est vu accorder un prêt de 53 millions d’euros de la part d’une banque chinoise. L’objectif de cet accord : construire un réseau fibre optique de 1 300 km à travers le pays.
La fibre optique gagne encore du terrain en Afrique et plus particulièrement au Mali. Le pays vient de signer un accord avec la banque chinoise Import Export visant à promouvoir le déploiement du très haut débit. En effet, la banque va permettre au pays de bénéficier d’un prêt de 35 milliards de francs CFA, soit 53 millions d’euros, dédiés à la création d’un réseau FTTH.
Un réseau de 1 300 km
Le projet vise à construire trois tronçons de fibre optique qui relieront les frontières guinéennes (à l’ouest du pays) à Gao et Tombouctou (dans le nord) en passant par Bamako. Au total, il s’agira d’un réseau de 1 300 km de fibre. Cette initiative s’inscrit dans le plan stratégique national des technologies de l’information et de la communication et permettra de désenclaver le pays, notamment le nord qui souffre actuellement de l’isolation numérique. Les travaux débuteront en 2015 et devraient s’achever d’ici 2017.
L’Afrique en marche vers le très haut débit
Le continent se montre décidément déterminé à bénéficier du très haut débit. En effet, en avril dernier, on apprenait que la fibre optique arriverait au Cameroun, au Congo, en Guinée Equatoriale, au Tchad ainsi qu’au Gabon. Dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), les travaux d’interconnexion devraient aboutir en 2016 pour permettre aux habitants de profiter du très haut débit fixe. D’autre part, le mois dernier, le Cameroun dévoilait son projet Camrail destiné à interconnecter toutes les gares du pays grâce au FTTH.
L'Afrique semble être depuis quelques années le nouvel eldorado des télécoms, et la Chine ne s'y trompe pas
Dans le cadre du plan stratégique national des technologies de l’information et de la communication du Mali, le gouvernement s’est vu accorder un prêt de 53 millions d’euros de la part d’une banque chinoise. L’objectif de cet accord : construire un réseau fibre optique de 1 300 km à travers le pays.
La fibre optique gagne encore du terrain en Afrique et plus particulièrement au Mali. Le pays vient de signer un accord avec la banque chinoise Import Export visant à promouvoir le déploiement du très haut débit. En effet, la banque va permettre au pays de bénéficier d’un prêt de 35 milliards de francs CFA, soit 53 millions d’euros, dédiés à la création d’un réseau FTTH.
Un réseau de 1 300 km
Le projet vise à construire trois tronçons de fibre optique qui relieront les frontières guinéennes (à l’ouest du pays) à Gao et Tombouctou (dans le nord) en passant par Bamako. Au total, il s’agira d’un réseau de 1 300 km de fibre. Cette initiative s’inscrit dans le plan stratégique national des technologies de l’information et de la communication et permettra de désenclaver le pays, notamment le nord qui souffre actuellement de l’isolation numérique. Les travaux débuteront en 2015 et devraient s’achever d’ici 2017.
L’Afrique en marche vers le très haut débit
Le continent se montre décidément déterminé à bénéficier du très haut débit. En effet, en avril dernier, on apprenait que la fibre optique arriverait au Cameroun, au Congo, en Guinée Equatoriale, au Tchad ainsi qu’au Gabon. Dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), les travaux d’interconnexion devraient aboutir en 2016 pour permettre aux habitants de profiter du très haut débit fixe. D’autre part, le mois dernier, le Cameroun dévoilait son projet Camrail destiné à interconnecter toutes les gares du pays grâce au FTTH.
L'Afrique semble être depuis quelques années le nouvel eldorado des télécoms, et la Chine ne s'y trompe pas
dimanche 29 juin 2014
Une nouvelle banque mondiale... Chinoise ? - Info Afrique, Les nouvelles informations et actualités en Afrique
Une nouvelle banque mondiale... Chinoise ? - Info Afrique, Les nouvelles informations et actualités en Afrique
la Chine aimerait créer sa propre « banque mondiale », l’objectif est clairement de concurrencer les marchés économiques en développement.
Cela procurerait au pays du soleil levant une autonomie croissante et un pouvoir de développement allant au delà des espérances des pays partenaires, et ils sont nombreux à coopérer avec le géant mondial, particulièrement en Afrique. Qui sont ‘ils ? La Turquie, le Brésil, mais aussi les pays du golfe, le Japon, et la Russie bien sur.
la Chine aimerait créer sa propre « banque mondiale », l’objectif est clairement de concurrencer les marchés économiques en développement.
Cela procurerait au pays du soleil levant une autonomie croissante et un pouvoir de développement allant au delà des espérances des pays partenaires, et ils sont nombreux à coopérer avec le géant mondial, particulièrement en Afrique. Qui sont ‘ils ? La Turquie, le Brésil, mais aussi les pays du golfe, le Japon, et la Russie bien sur.
Le concurrent direct de cette nouvelle structure est bien sur les Etats Unis, avec le pouvoir assumé par Washington de reprendre pied en Afrique.
La dotation de 100 milliards de dollars de la nouvelle banque de développement représenterait environ deux tiers de la surface financière de la Banque asiatique de développement (165 milliards de dollars), basée à Manille et sous la coupe de l’Organisation des Nations unies.
L’institution de développement devrait porter le nom d’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) et couvrir une zone s’étendant de la Chine au Moyen-Orient.
Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times.
Le désir assumé de Pékin à mettre en place un concurrent directe à la Banque mondiale laisse penser le niveau de sa frustration devant la domination des pays occidentaux dans les différents bailleurs de fonds multilatéraux.
Il faut bien comprendre que depuis 2013la Chine investit plus à l’étranger que dans son propre pays.
L’Afrique est clairement une manne colossale pour le géant Chinois qui à autant besoin de ressources en matières premières que de développement économiques internationaux.
Une nouvelle démarche concurentielle qui pourrait bien redistribuer les cartes de l’économie mondiale.
Magathe Ngokana pour Info Afrique
mercredi 25 juin 2014
En provenance du Tinzawaten algérien: Le renégat Iyad Ag Ghaly arrivé dimanche 22 juin à Kidal - maliweb.net
En provenance du Tinzawaten algérien: Le renégat Iyad Ag Ghaly arrivé dimanche 22 juin à Kidal - maliweb.net
Le renégat Iyad Ag Ghaly arrivé dimanche 22 juin à Kidal
Le renégat Iyad Ag Ghaly arrivé dimanche 22 juin à Kidal
25 juin 2014 à 03:45 AM Rubrique: Insécurité,Nord-Mali
De sources concordantes, le fondateur du mouvement terroriste Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly, traqué par la justice malienne et les services de renseignements américains a fait son entrée dans la ville de Kidal le dimanche 22 juin aux environs de 17h20.
Ce responsable de plusieurs rebellions armées au nord du Mali qui est également l’un des commanditaires du massacre, en 2012, d’une centaine de soldats maliens à Aguelhok revenait de la ville algérienne de Tinzawaten située près de la frontière malienne. Il serait rentré à Kidal à la tête d’un convoi d’une dizaine de véhicules lourdement équipés. Il était accompagné de Malick Ag Wanasnate et Moustapha Ag Warakoul, deux seigneurs de guerre chargés, par ailleurs, d’assurer la sécurité du narcojihadiste.
Le chef terroriste avait longtemps séjourné dans la région de Kidal, mais sans parvenir à rentrer dans la ville en raison de la présence en son temps des militaires maliens.
Il est à préciser que lors des événements du 21 mai à Kidal, les partisans du narcojihadiste » recyclés » dans le HCUA ont combattu l’armée malienne aux côtés du MNLA. L’un de ses bras droits, Check Haoussa fait partie des trois responsables des mouvements armés qui ont signé le cessez-le-feu à Kidal arraché par le chef de l’Etat mauritanien, le vendredi 23 mai dernier.
L’homme bénéficierait de la part de Serval d’une certaine bienveillance depuis la libération des quatre ex-otages français d’AREVA. Un personnage central de ces négociations l’ancien ministre nigérien Mohamed Akotey, un membre de la tribu des Ifoghas, serait rentré en contact avec Iyad Ag Ghali, alors en charge des otages après la mort d’Abu Zeid pour négocier leur libération.
Une impunité semble lui avoir été donc garantie en échange de cette libération.C’est ce qui pourrait expliquer la présence de ce chef jihadiste dans Kidal sans crainte.
La Rédaction
Dossier Chine-Afrique : entre mythes et réalités
Dossier Chine-Afrique : entre mythes et réalités
Chine-Afrique : entre mythes et réalités
Chine-Afrique : entre mythes et réalités
- lundi 24 septembre 2012 00:00 Par
- Clara Arnaud
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Pékin est désormais le premier partenaire commercial du continent et son principal bailleur de fonds. Malgré les innombrables rumeurs sur ses méthodes et ses intentions, la réalité est plus contrastée qu'on ne veut bien le voir.
Si la présence chinoise sur le continent n'est pas nouvelle, elle a pris une ampleur colossale au cours de la dernière décennie. Les échanges avec l'empire du Milieu ont été multipliés par douze en dix ans. Après être devenu le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009, Pékin a gagné le titre de premier bailleur de fonds, annonçant, lors du cinquième sommet Chine-Afrique, qui s'est tenu dans la capitale chinoise les 19 et 20 juillet, qu'il allait porter le montant des prêts au continent à 20 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros) pour les trois années à venir.
L'émergence du géant asiatique suscite d'ailleurs des réactions contrastées, allant de l'accusation de pillage à l'espoir. Ainsi la Chine a-t-elle été soupçonnée d'acheter massivement des terres en Afrique ; en fait, l'appétit de cet « ogre » n'excède pas 4 % des accaparements fonciers au sud du Sahara. Ainsi chacun a-t-il entendu ces histoires de « prisonniers » chinois envoyés bâtir des routes en Afrique ; histoires qui n'ont été étayées d'aucune preuve, mais qui ont encore de beaux jours devant elles. Cette profusion d'informations sur la « Chinafrique », souvent imprécises, parfois erronées, souligne un fait majeur : les motivations des investisseurs chinois, leurs modalités d'action et l'impact de leur présence sont encore mal compris.
Main tendue
Dans certains pans de l'économie, la Chine s'est rendue incontournable, remportant notamment une grande part des contrats de construction (routes, ponts, aéroports, lotissements...). En la matière, elle oeuvre dans des délais et à des coûts imbattables. En échange des prêts à taux concessionnels qu'il octroie à ses partenaires pour financer les projets, l'empire du Milieu signe de juteux contrats d'approvisionnement en matières premières. C'est ce qu'il nomme une stratégie « gagnant-gagnant ». De fait, la carte des investissements chinois en Afrique épouse, dans une large mesure, celle des ressources naturelles les plus précieuses. Le Soudan, l'Angola et le Nigeria (pétrole), l'Afrique du Sud (charbon, platine), la RD Congo et la Zambie (cuivre et cobalt) sont devenus les partenaires privilégiés du géant asiatique.
La Chine n'hésite pas à mettre les moyens de ses ambitions sur la table, au mépris du risque de réendettement des pays concernés. Les 6 milliards de dollars de prêt accordés par Pékin à Kinshasa en 2007 ont ainsi fait grincer des dents au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, alors qu'un allègement de 80 % de la dette extérieure de ce pays fragile - soit 12 milliards de dollars - était en préparation. Côté africain, la Chine est souvent plébiscitée, car son offensive brise le monopole des firmes européennes, créant une profitable concurrence.
L'emprise de Pékin dépasse cependant largement les infrastructures et les ressources naturelles. Elle concerne tout le tissu économique. Il suffit de remonter les allées du Centenaire, à Dakar, pour se convaincre que la présence des petits commerçants chinois n'est pas anecdotique. S'y égrènent plusieurs centaines d'échoppes vendant des produits de pacotille, des chaussures strassées qui séduiront les belles Sénégalaises, des savons qui approvisionneront les mères de famille. Liu, un jeune Chinois résidant à Dakar, comprend assez mal l'animosité suscitée par la présence des commerçants asiatiques : « Après tout, rien n'empêche les clients d'aller chez nos voisins sénégalais. » Rien, en effet, sinon le désir de pouvoir consommer, qui gagne les couches populaires africaines. Nombreux sont les petits consommateurs qui se réjouissent d'avoir accès à bon prix à des produits autrefois réservés à une élite.
Dans certains secteurs comme le textile, l'arrivée des Chinois a cependant quasiment réduit à néant l'effort d'industrialisation. Ainsi, en Afrique du Sud, au Lesotho ou au Nigeria, les ateliers de confection se heurtent désormais à la concurrence frontale des métiers à tisser de Shanghai. En une décennie à peine, le déficit commercial de l'Afrique avec la Chine dans le domaine du textile est passé de 200 millions à 1,35 milliard de dollars. En dépit des coûts de transport, les produits chinois demeurent en effet plus compétitifs. Impossible ou presque, aujourd'hui, de trouver du wax non chinois sur un petit marché de Cotonou !
Passage éclair
Le succès commercial de Pékin a fait couler beaucoup d'encre sur la « stratégie chinoise en Afrique ». Or il existe sur le continent autant de stratégies que d'acteurs chinois. Beaucoup de décideurs locaux n'ont aucune idée de la nature de leurs interlocuteurs chinois, à l'instar de ce cadre du ministère sénégalais de l'Agriculture, incapable d'indiquer avec qui - entrepreneur privé, firme d'État chinoise, département de la coopération de l'ambassade ? - il négocie un accord portant sur 50 000 ha de terres arables.
De fait, derrière le masque des « Chinois d'Afrique » se dévoilent des visages contrastés. Petits exploitants agricoles quittant des régions en déprise, ouvriers qualifiés recrutés par des cabinets spécialisés, hommes d'affaires intrépides en quête de fortune, fonctionnaires des grandes firmes d'État... Beaucoup échappent d'ailleurs aux recensements, qui évaluent leur nombre à 1 million sur le continent. Certains resteront de longues années en Afrique, naviguant de pays en pays, comme cet ingénieur rencontré au Ghana qui se targue d'avoir « vécu dans sept pays d'Afrique en dix ans ». D'autres n'y feront qu'un passage éclair. Plus rares sont ceux, en revanche, qui décident de s'y installer de façon définitive.
Le temps de la Chine en Afrique est venu, ouvrant des perspectives ambiguës. L'activité chinoise présente des avantages évidents pour ses partenaires africains : des possibilités de financement accrues, une diversification des débouchés pour les pays producteurs et un apport important en infrastructures de base, qui font tant défaut. A contrario, elle génère une hausse des prix des matières premières. La vente de biens manufacturés bon marché offre des opportunités aux consommateurs, mais au prix de la destruction de certains tissus industriels locaux. Hubert Dibgolongo, directeur général de Burkina Moto, à Bobo-Dioulasso, se désole ainsi que le commerce de cyclomoteurs importés de Chine, bien souvent au mépris des normes douanières, engendre peu à peu l'effondrement des filières locales de montage. En outre, les retombées en termes d'emploi et de transfert de technologie restent insuffisantes pour que la présence chinoise ait un impact notable sur le développement.
Il serait cependant réducteur de croire que les pays africains jouent aveuglément le jeu de Pékin, suivant ses directives tels des élèves trop dociles. Les ressources naturelles colossales de l'Afrique, dont la Chine a plus que jamais besoin pour maintenir son essor, constituent une véritable arme de négociation. C'est aux dirigeants africains, à qui Pékin déroulait le tapis rouge lors du sommet de juillet, qu'il incombe aujourd'hui d'envisager une meilleure affectation des moyens exceptionnels apportés par les investissements chinois.
Si la présence chinoise sur le continent n'est pas nouvelle, elle a pris une ampleur colossale au cours de la dernière décennie. Les échanges avec l'empire du Milieu ont été multipliés par douze en dix ans. Après être devenu le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009, Pékin a gagné le titre de premier bailleur de fonds, annonçant, lors du cinquième sommet Chine-Afrique, qui s'est tenu dans la capitale chinoise les 19 et 20 juillet, qu'il allait porter le montant des prêts au continent à 20 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros) pour les trois années à venir.
L'émergence du géant asiatique suscite d'ailleurs des réactions contrastées, allant de l'accusation de pillage à l'espoir. Ainsi la Chine a-t-elle été soupçonnée d'acheter massivement des terres en Afrique ; en fait, l'appétit de cet « ogre » n'excède pas 4 % des accaparements fonciers au sud du Sahara. Ainsi chacun a-t-il entendu ces histoires de « prisonniers » chinois envoyés bâtir des routes en Afrique ; histoires qui n'ont été étayées d'aucune preuve, mais qui ont encore de beaux jours devant elles. Cette profusion d'informations sur la « Chinafrique », souvent imprécises, parfois erronées, souligne un fait majeur : les motivations des investisseurs chinois, leurs modalités d'action et l'impact de leur présence sont encore mal compris.
Main tendue
On a tous entendu ces histoires de prisonniers envoyés bâtir des routes...
La présence de la Chine en Afrique a tout d'abord été politique. Elle s'enracine dès les années 1960 avec le soutien de Mao aux indépendances africaines. Ce n'est qu'en épousant la libéralisation de l'économie chinoise, initiée par Deng Xiaoping dans les années 1990, qu'elle prend un visage plus économique. Vingt ans après, la montée en puissance de Pékin dans l'économie africaine a bouleversé les équilibres, pour le meilleur et pour le pire. Car, comme le confie un conseiller du ministre béninois de l'Industrie, « personne en Afrique ne refusera la main tendue de la Chine, quels que soient les intérêts qu'elle sert et les conditions imposées... Il y a bien trop d'argent en jeu et les investisseurs sont encore rares ». Un constat d'autant plus pertinent qu'Européens et Américains, touchés par la crise, se replient.Dans certains pans de l'économie, la Chine s'est rendue incontournable, remportant notamment une grande part des contrats de construction (routes, ponts, aéroports, lotissements...). En la matière, elle oeuvre dans des délais et à des coûts imbattables. En échange des prêts à taux concessionnels qu'il octroie à ses partenaires pour financer les projets, l'empire du Milieu signe de juteux contrats d'approvisionnement en matières premières. C'est ce qu'il nomme une stratégie « gagnant-gagnant ». De fait, la carte des investissements chinois en Afrique épouse, dans une large mesure, celle des ressources naturelles les plus précieuses. Le Soudan, l'Angola et le Nigeria (pétrole), l'Afrique du Sud (charbon, platine), la RD Congo et la Zambie (cuivre et cobalt) sont devenus les partenaires privilégiés du géant asiatique.
La Chine n'hésite pas à mettre les moyens de ses ambitions sur la table, au mépris du risque de réendettement des pays concernés. Les 6 milliards de dollars de prêt accordés par Pékin à Kinshasa en 2007 ont ainsi fait grincer des dents au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, alors qu'un allègement de 80 % de la dette extérieure de ce pays fragile - soit 12 milliards de dollars - était en préparation. Côté africain, la Chine est souvent plébiscitée, car son offensive brise le monopole des firmes européennes, créant une profitable concurrence.
L'emprise de Pékin dépasse cependant largement les infrastructures et les ressources naturelles. Elle concerne tout le tissu économique. Il suffit de remonter les allées du Centenaire, à Dakar, pour se convaincre que la présence des petits commerçants chinois n'est pas anecdotique. S'y égrènent plusieurs centaines d'échoppes vendant des produits de pacotille, des chaussures strassées qui séduiront les belles Sénégalaises, des savons qui approvisionneront les mères de famille. Liu, un jeune Chinois résidant à Dakar, comprend assez mal l'animosité suscitée par la présence des commerçants asiatiques : « Après tout, rien n'empêche les clients d'aller chez nos voisins sénégalais. » Rien, en effet, sinon le désir de pouvoir consommer, qui gagne les couches populaires africaines. Nombreux sont les petits consommateurs qui se réjouissent d'avoir accès à bon prix à des produits autrefois réservés à une élite.
Dans certains secteurs comme le textile, l'arrivée des Chinois a cependant quasiment réduit à néant l'effort d'industrialisation. Ainsi, en Afrique du Sud, au Lesotho ou au Nigeria, les ateliers de confection se heurtent désormais à la concurrence frontale des métiers à tisser de Shanghai. En une décennie à peine, le déficit commercial de l'Afrique avec la Chine dans le domaine du textile est passé de 200 millions à 1,35 milliard de dollars. En dépit des coûts de transport, les produits chinois demeurent en effet plus compétitifs. Impossible ou presque, aujourd'hui, de trouver du wax non chinois sur un petit marché de Cotonou !
Passage éclair
Le succès commercial de Pékin a fait couler beaucoup d'encre sur la « stratégie chinoise en Afrique ». Or il existe sur le continent autant de stratégies que d'acteurs chinois. Beaucoup de décideurs locaux n'ont aucune idée de la nature de leurs interlocuteurs chinois, à l'instar de ce cadre du ministère sénégalais de l'Agriculture, incapable d'indiquer avec qui - entrepreneur privé, firme d'État chinoise, département de la coopération de l'ambassade ? - il négocie un accord portant sur 50 000 ha de terres arables.
De fait, derrière le masque des « Chinois d'Afrique » se dévoilent des visages contrastés. Petits exploitants agricoles quittant des régions en déprise, ouvriers qualifiés recrutés par des cabinets spécialisés, hommes d'affaires intrépides en quête de fortune, fonctionnaires des grandes firmes d'État... Beaucoup échappent d'ailleurs aux recensements, qui évaluent leur nombre à 1 million sur le continent. Certains resteront de longues années en Afrique, naviguant de pays en pays, comme cet ingénieur rencontré au Ghana qui se targue d'avoir « vécu dans sept pays d'Afrique en dix ans ». D'autres n'y feront qu'un passage éclair. Plus rares sont ceux, en revanche, qui décident de s'y installer de façon définitive.
Le temps de la Chine en Afrique est venu, ouvrant des perspectives ambiguës. L'activité chinoise présente des avantages évidents pour ses partenaires africains : des possibilités de financement accrues, une diversification des débouchés pour les pays producteurs et un apport important en infrastructures de base, qui font tant défaut. A contrario, elle génère une hausse des prix des matières premières. La vente de biens manufacturés bon marché offre des opportunités aux consommateurs, mais au prix de la destruction de certains tissus industriels locaux. Hubert Dibgolongo, directeur général de Burkina Moto, à Bobo-Dioulasso, se désole ainsi que le commerce de cyclomoteurs importés de Chine, bien souvent au mépris des normes douanières, engendre peu à peu l'effondrement des filières locales de montage. En outre, les retombées en termes d'emploi et de transfert de technologie restent insuffisantes pour que la présence chinoise ait un impact notable sur le développement.
Il serait cependant réducteur de croire que les pays africains jouent aveuglément le jeu de Pékin, suivant ses directives tels des élèves trop dociles. Les ressources naturelles colossales de l'Afrique, dont la Chine a plus que jamais besoin pour maintenir son essor, constituent une véritable arme de négociation. C'est aux dirigeants africains, à qui Pékin déroulait le tapis rouge lors du sommet de juillet, qu'il incombe aujourd'hui d'envisager une meilleure affectation des moyens exceptionnels apportés par les investissements chinois.
Une présence moindre au Maghreb
Plus discrète qu'en Algérie, où l'attrait des matières premières a joué un grand rôle, la présence chinoise au Maroc et en Tunisie pourrait peu à peu se développer. En avril, un nouveau partenariat stratégique a ainsi été signé entre Pékin et Rabat afin d'« approfondir la coopération bilatérale dans tous les domaines, en portant un intérêt particulier aux niches novatrices », indiquait un communiqué chinois. Les entrepreneurs marocains militent en outre pour l'équité des taxes sur les importations entre les produits asiatiques et européens. Ces derniers bénéficient d'une fiscalité jusqu'à 10 % inférieure, le Maroc ayant le statut de membre associé à l'Union européenne. En Tunisie, si le nouveau gouvernement ne cache pas son désir de voir l'empire du Milieu investir, il devra lui aussi faire des efforts, comme revoir ses quotas d'importation sur les véhicules, notamment asiatiques. M.P
Plus discrète qu'en Algérie, où l'attrait des matières premières a joué un grand rôle, la présence chinoise au Maroc et en Tunisie pourrait peu à peu se développer. En avril, un nouveau partenariat stratégique a ainsi été signé entre Pékin et Rabat afin d'« approfondir la coopération bilatérale dans tous les domaines, en portant un intérêt particulier aux niches novatrices », indiquait un communiqué chinois. Les entrepreneurs marocains militent en outre pour l'équité des taxes sur les importations entre les produits asiatiques et européens. Ces derniers bénéficient d'une fiscalité jusqu'à 10 % inférieure, le Maroc ayant le statut de membre associé à l'Union européenne. En Tunisie, si le nouveau gouvernement ne cache pas son désir de voir l'empire du Milieu investir, il devra lui aussi faire des efforts, comme revoir ses quotas d'importation sur les véhicules, notamment asiatiques. M.P
mardi 24 juin 2014
BMCE Bank et Bank of Africa Organisent la 1ère édition des "China-Africa Investments Meetings"
BMCE Bank et Bank of Africa Organisent la 1ère édition des "China-Africa Investments Meetings"
BMCE, «la Chine représente désormais le premier partenaire commercial de l’Afrique qui se meut progressivement et ambitionnant de poursuivre la modernisation de ses infrastructures et bénéficier du savoir-faire étranger». Un partenariat qui puise, entre autres, sa force dans les échanges globaux qui ont atteint 2 milliards de dollars.
En organisant cet événement, le groupe BMCE peut, comme la souligné M. Benjelloun, représenter pour la Chine «un conseiller avisé voire un accompagnateur», pour ses projets en Afrique. Par l’occasion, le numéro un de BMCE Bank a annoncé l’ouverture prochaine dune succursale du groupe à Shangai
BMCE Bank et Bank of Africa Organisent la 1ère édition des "China-Africa Investments Meetings"
Un événement tenu mardi 24 juin 2014, à Rabat sous le thème « Chine-Afrique: le new deal».
Le groupe BMCE Bank et sa filiale Bank of Africa, ont initié, mardi, 24 juin 2014, à Rabat, le 1er symposium « China Africa Investments Meetings» en collaboration avec la China Africa Joint Chamber of Commerce and Industry. Un événement tenu sous le thème « Chine-Afrique: le new deal», un choix qui semble judicieux puisque le continent asiatique jouit d’atouts susceptibles d’être exploités favorablement en Afrique. Pour Othman Benjelloun, président du groupeBMCE, «la Chine représente désormais le premier partenaire commercial de l’Afrique qui se meut progressivement et ambitionnant de poursuivre la modernisation de ses infrastructures et bénéficier du savoir-faire étranger». Un partenariat qui puise, entre autres, sa force dans les échanges globaux qui ont atteint 2 milliards de dollars.
En organisant cet événement, le groupe BMCE peut, comme la souligné M. Benjelloun, représenter pour la Chine «un conseiller avisé voire un accompagnateur», pour ses projets en Afrique. Par l’occasion, le numéro un de BMCE Bank a annoncé l’ouverture prochaine dune succursale du groupe à Shangai
M'Barka Bouaida encourage la coopération économique avec la Chine | www.le360.ma
M'Barka Bouaida encourage la coopération économique avec la Chine | www.le360.ma
Le potentiel de coopération économique entre le Maroc et la Chine est "assez énorme et diversifié" pour drainer les investissements dans les deux pays, a déclaré mardi, à Rabat, M'Barka Bouida, ministre déléguée aux Affaires étrangères, en ouvrant un colloque portant sur le volet Maroc dans la politique d'investissement de la Chine en Afrique, ont indiqué les organisateurs à LE360.
Ce colloque est la première édition du "China Africa Investment Meetings" organisée sur une initiative de la BMCE. Dans une allocution, la ministre a félicité cette banque pour son "positionnement" et l'"innovation" dont elle a fait preuve par "l'ouverture d'une représentation à Pékin et la conclusion d’un accord de partenariat Maroc/Chine/Afrique entre la BMCE et la Chambre de commerce et d'industrie conjointe Chine /Afrique".
Mme Bouaida a constaté un développement des partenariats entre les deux pays dans différents secteurs tels que ceux de l’automobile, l’électronique, les NTIC et les phosphates. Elle a appelé à saisir d'autres opportunités dans le tourisme, les énergies propres, les villes nouvelles et le transport. Ce sont "autant de secteurs, a-t-elle en effet ajouté, pour lesquels le Maroc est doté d’une vision susceptible de drainer des investissements et des partenariats innovants avec la Chine".
D'après la ministre, "la nature de ces partenariats renseigne sur la capacité des opérateurs marocains et chinois à accompagner le développement de secteurs compétitifs et à forte valeur ajoutée à la faveur des différentes politiques sectorielles adoptées par le Maroc".
La ministre a par ailleurs rappelé la place stratégique que joue le Maroc en Afrique, à l'initiative du roi Mohammed VI. Le Maroc, a-t-elle en effet affirmé, est "le 2ème investisseur africain sur le Continent après l’Afrique du Sud, et le 1er en Afrique de l’Ouest, avec 1,67 milliard de dirhams en 2013, soit 55,5% du total des investissements directs marocains à l’étranger, et une évolution annuelle moyenne de 22,38% entre 2008 et 2013.
M'Barka Bouaida encourage la coopération économique avec la Chine
Par Mohamed Chakir Alaoui le 24/06/2014 à 13h23© Copyright : DR
Le potentiel de coopération économique entre le Maroc et la Chine est "assez énorme et diversifié" pour drainer les investissements dans les deux pays, a déclaré mardi, à Rabat, M'Barka Bouida.
Le potentiel de coopération économique entre le Maroc et la Chine est "assez énorme et diversifié" pour drainer les investissements dans les deux pays, a déclaré mardi, à Rabat, M'Barka Bouida, ministre déléguée aux Affaires étrangères, en ouvrant un colloque portant sur le volet Maroc dans la politique d'investissement de la Chine en Afrique, ont indiqué les organisateurs à LE360.
Ce colloque est la première édition du "China Africa Investment Meetings" organisée sur une initiative de la BMCE. Dans une allocution, la ministre a félicité cette banque pour son "positionnement" et l'"innovation" dont elle a fait preuve par "l'ouverture d'une représentation à Pékin et la conclusion d’un accord de partenariat Maroc/Chine/Afrique entre la BMCE et la Chambre de commerce et d'industrie conjointe Chine /Afrique".
Mme Bouaida a constaté un développement des partenariats entre les deux pays dans différents secteurs tels que ceux de l’automobile, l’électronique, les NTIC et les phosphates. Elle a appelé à saisir d'autres opportunités dans le tourisme, les énergies propres, les villes nouvelles et le transport. Ce sont "autant de secteurs, a-t-elle en effet ajouté, pour lesquels le Maroc est doté d’une vision susceptible de drainer des investissements et des partenariats innovants avec la Chine".
D'après la ministre, "la nature de ces partenariats renseigne sur la capacité des opérateurs marocains et chinois à accompagner le développement de secteurs compétitifs et à forte valeur ajoutée à la faveur des différentes politiques sectorielles adoptées par le Maroc".
La ministre a par ailleurs rappelé la place stratégique que joue le Maroc en Afrique, à l'initiative du roi Mohammed VI. Le Maroc, a-t-elle en effet affirmé, est "le 2ème investisseur africain sur le Continent après l’Afrique du Sud, et le 1er en Afrique de l’Ouest, avec 1,67 milliard de dirhams en 2013, soit 55,5% du total des investissements directs marocains à l’étranger, et une évolution annuelle moyenne de 22,38% entre 2008 et 2013.
lundi 23 juin 2014
L’Afrique et la Chine veulent s’unir pour contrer les médias occidentaux - Ecofin
L’Afrique et la Chine veulent s’unir pour contrer les médias occidentaux - Ecofin
L’Afrique et la Chine veulent s’unir pour contrer les médias occidentaux
L’Afrique et la Chine veulent s’unir pour contrer les médias occidentaux
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(Agence Ecofin) - « Je pense que le moment est venu pour mettre en place une Agence de presse panafricaine et une station de télévision continentale efficace qui fonctionneront 24/24 et vont rivaliser les chaînes telles que CNN et BBC au niveau de la présentation du continent », a déclaré le ministre namibien des Technologies de l'information et des communications. Les propos de Joel Kaapanda sont rapportés par l’agence Chine nouvelle (Xinhua), en marge du 2ème Forum sur la coopération médiatique Chine-Afrique, tenu les 16 et 17 juin 2014 à Beijing, la capitale chinoise
Il a beaucoup été question de stratégie à mettre en place pour changer la mauvaise image des Chinois et des Africains, image véhiculée dans le monde par les médias qui ne sont pas les leurs.« Tant que les médias chinois et africains renforceront leur coopération et se soutiendront les uns les autres, cela aura un impact important sur l'état d'esprit de l'opinion publique mondiale », a expliqué Cai Fuchao, directeur de l'Administration nationale de la presse, de la publication, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision en Chine.
La Chine et l’Afrique sont encore représentées de façon déformée, car elles occupent encore une position relativement faible en matière d’opinion publique à travers le monde, a souligné le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming.
Joel Kaapanda ajoute qu’il faut une coopération entre les médias chinois et africains. Une coopération qui couvre l'échange de programmes, de nouvelles et de personnel, favorisant davantage les relations bilatérales et les contacts entre les peuples.
Cai Fuchao a dit la nécessité de former des ressources humaines, de faire des échanges techniques, de renforcer la coopération industrielle ou encore de réaliser des reportages et des documentaires avec des équipes mixtes sino-africaines. L’Empire du Milieu, qui a une longueur d’avance en matière de numérisation des contenus audiovisuels, se propose d’assister les pays africains dans leur transition numérique. L’échéance est prévue dans un an.
Environ 260 délégués de 42 pays africains ont participé au forum de Beijing. Parmi eux, des ministres et des dirigeants de médias audiovisuels.
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L'ONU invite l'Afrique à s'inspirer du modèle de transformation agricole chinois (PAPIER GENERAL)
L'ONU invite l'Afrique à s'inspirer du modèle de transformation agricole chinois (PAPIER GENERAL)
Le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Carlos Lopes, a invité les pays africains à s'inspirer du modèle de transformation agricole chinois, à l'ouverture lundi à Malabo, en Guinée équatoriale, d'une session des ministres des Affaires étrangères en prélude au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu les 26 et 27 juin.
L'UA a déclaré 2014 "l'année de l'agriculture et de la sécurité alimentaire". Déjà choisi pour le précédent tenu en janvier à Addis-Abeba, au siège de l'organisation panafricaine dans la capitale éthiopienne, c'est sous ce thème que se déroule le 23e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement que la Guinée équatoriale a décidé d'abriter pour la deuxième fois en trois ans, après celui organisé en 2011.
C'est le choix d'une réflexion autour de l'un des défis cruciaux de l'Afrique pour lequel le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères et de la Coopération, Agapito Mba Mokoy, a appelé à "un débat constructif pour trouver des solutions efficaces" en vue de favoriser un véritable décollage économique de ce continent doté d'abondantes terres arables et fertiles mais eu valorisées.
Preuve que le potentiel à exploiter reste immense et les opportunités d'investissement aussi assez importantes, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique estime à 60% les terres arables inutilisées.
En présence de Carlos Lopes, par ailleurs secrétaire général adjoint de l'ONU, la présidente de la Commission de l'UA, Clarice Nkosazana Dlamini-Zuma, a pour sa part souligné la nécessité de " contribuer à l'industrialisation du continent grâce à la transformation de l'agriculture et le développement des infrastructures".
Pour le secrétaire exécutif de la CEA, "de façon générale, l'Afrique est à la traîne, à l'origine de moins d'exportations de produits agricoles ou de produits manufacturés que, par exemple, la Thaïlande. Les pays africains doivent encore faire des progrès importants pour ajouter de la valeur à leurs produits agricoles primaires ou pour se mettre en conformité avec les normes internationales".
"L'ensemble des pays africains, a-t-il précisé, représentent moins de 10% de la valeur ajoutée au niveau mondial. Notre rapport entre les coûts de commercialisation et de production est de 12%, par rapport à 4% pour l'Europe occidentale et 7% pour l'Amérique latine. "
Sous la houlette cette année du Mauritanien Ahmed Ould Teguedi, les ministres des Affaires étrangères sont réunis pour deux jours dans la capitale équato-guinéenne dans le cadre de la 25e session ordinaire de leur conseil exécutif, instance de concertation chargée de préparer, à la suite du comité des représentants composé des ambassadeurs accrédités auprès de l'UA, l'agenda du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.
A leur endroit, Carlos Lopes, de nationalité bissau-guinéenne, a invité à s'inspirer du modèle de transformation agricole chinois pour pouvoir donner une véritable impulsion au développement de l'agriculture et assurer la sécurité alimentaire en Afrique, par l'acquisition de savoir-faire et de techniques agricoles adaptés aux besoins locaux.
Le secrétaire exécutif de la CEA justifie sa recommandation en rappelant que "la majorité des travailleurs de l'industrie chinoise était des paysans il y a 25 ans. Les niveaux de pauvreté d'alors, en termes relatifs, étaient plus élevés qu'en Afrique. Les Chinois ont favorisé une migration massive vers les zones urbaines en faveur des industries naissantes".
Selon lui, "la conjugaison de cette migration massive et d'un accroissement de la productivité agricole a marqué le tournant de la réduction de la pauvreté en Chine et s'est traduit par une croissance du PIB (produit intérieur brut) qui est passée de 3,8% en 1990 à environ 10% deux décennies plus tard".
En Afrique cependant, "la part du secteur primaire dans le PIB a régressé, pour s'établir actuellement en dessous d'un tiers. Le plus important moteur de transformation de l'agriculture, à savoir la productivité, a augmenté de 38% en Afrique depuis 1990 par rapport à 133% en Chine au cours de la même période".
Pour Carlos Lopes, "l'une des grandes différences entre la Chine et l'Afrique est que la Chine a fait preuve de détermination dans ses politiques et pas simplement de "volonté" pour emprunter une voie qui consoliderait sa croissance et sa transformation structurelle. Ses dirigeants avaient une vision, qui a été couronnée de succès, mais même en Chine, le changement s'impose de nouveau".
Il a cité cinq conditions communes pour une transformation agricole réussie, que l'Afrique n'arrive pas à remplir : la stabilité macroéconomique et politique, l'acquisition de technologies efficaces, l'accès aux marchés, la clarté des régimes fonciers et la facilité de l'initiative industrielle, puis la création d'emplois en dehors du secteur agricole.
A l'Union africaine, les sommets se suivent et se ressemblent : comme c'est déjà le cas avec le conseil exécutif, la future grand- messe des chefs d'Etat et de gouvernement attendue dans trois jours sera ponctuée de plusieurs rencontres formelles et informelles sur des sujets sans rapport avec le thème général des débats.
Avant un sommet spécial du Conseil de paix et de sécurité (CPS), la Guinée-Bissau et l'Egypte ont été réadmises vendredi, après leur suspension en 2012 et 2013, au sein de l'organisation continentale que le Maroc continue de boycotter depuis plus de 20 ans, à la faveur de la tenue dans chacun de ces deux pays d'élections présidentielles considérées comme consacrant le retour à l'ordre constitutionnel interrompu suite à des coups d'Etat.
Ce sera un rendez-vous pour marquer les 10 ans de cet organe mercredi, une journée chargée où sont également annoncés huit autres mini-sommets. F
Source: Agence de presse Xinhua
samedi 21 juin 2014
jeudi 19 juin 2014
mercredi 18 juin 2014
BMCE Bank stimule la coopération triangulaire avec la Chine - L'observateur du Maroc - L'observateur | L'observateur du Maroc
BMCE Bank stimule la coopération triangulaire avec la Chine - L'observateur du Maroc - L'observateur | L'observateur du Maroc
BMCE Bank stimule la coopération triangulaire avec la Chine
En collaboration avec la China Africa Joint Chamber of Commerce and Industry. – CAJCCI, BMCE Bank et sa filiale Bank of Africa organisent, les 24 et 25 juin à l’hôtel Sofitel Jardin des Roses à Rabat, la première édition des rencontres B to B sur le thème du partenariat « China Africa Investments Meetings ». BMCE Bank annonce dans un communiqué que plus de 250 investisseurs et chefs d’entreprises du Maroc, de Chine et d’Afrique Subsaharienne seront réunis pour échanger et sceller des partenariats dans divers secteurs d’activité d’intérêt commun : automobile, agriculture, énergies renouvelables, tourisme, logistique et infrastructures. Cette rencontre débutera par une séance plénière en présence de personnalités gouvernementales, diplomatiques, nationales et étrangères. Les deux thématiques développées à cette occasion répondent à la thématique centrale choisie pour la rencontre : « Bâtir un partenariat equi-profitable Chine / Afrique» et « Investir en Afrique : retours d’expérience ». Durant ces deux journées, un espace dédié sera spécialement aménagé pour des rencontres B to B auxquelles participera une centaine d’entreprises venues de Chine et du continent africain. Fortement présente en terre africaine, BMCE Bank rappelle qu’elle est aussi présente depuis plus d’une décennie en République Populaire de Chine à travers son bureau de représentation à Pékin et qu’elle a été la première banque marocaine à s’installer en Asie, avec pour mission principale de faciliter les relations avec les entreprises et les investisseurs chinois
BMCE Bank stimule la coopération triangulaire avec la Chine
Liu Qibao, chef du département de la communication du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré mardi des représentants étrangers participant au 2e Forum sur la coopération entre les médias chinois et africains.
Un haut fonctionnaire chinois appelle à renforcer la coopération avec les médias africains - china radio international
Liu Qibao, chef du département de la communication du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré mardi des représentants étrangers participant au 2e Forum sur la coopération entre les médias chinois et africains.
Il a déclaré à cette occasion que la coopération entre les médias était un élément important de la coopération sino-africaine. Il a appelé la Chine et les pays africains à renforcer davantage les échanges et la coopération dans les domaines de la radio, du film et de la télévision, et à saisir l'opportunité de ce forum pour approfondir la coopération entre les médias afin de promouvoir les relations amicales sino-africaines et de contribuer à la réalisation du rêve chinois et du rêve africain. Le représentant de la République démocratique du Congo Lambert Mende Omalanga a indiqué que les pays africains travailleraient avec la Chine pour promouvoir la coopération entre les médias et porter le nouveau type de partenariat stratégique sino-africain à un niveau supérieur. Plus de 260 délégués de 42 pays africains ont participé lundi au forum, dont des ministres et des directeurs d'organismes de radio et de télévision. Dix-neuf accords de coopération seront signés entre la Chine et les pays africains durant le forum, dont entre autres un accord avec les médias du Mali et du Soudan autorisant les programmes de télévision chinois, selon l'Administration nationale de la presse, de la publication, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision.
Liu Qibao, chef du département de la communication du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré mardi des représentants étrangers participant au 2e Forum sur la coopération entre les médias chinois et africains.
Il a déclaré à cette occasion que la coopération entre les médias était un élément important de la coopération sino-africaine. Il a appelé la Chine et les pays africains à renforcer davantage les échanges et la coopération dans les domaines de la radio, du film et de la télévision, et à saisir l'opportunité de ce forum pour approfondir la coopération entre les médias afin de promouvoir les relations amicales sino-africaines et de contribuer à la réalisation du rêve chinois et du rêve africain. Le représentant de la République démocratique du Congo Lambert Mende Omalanga a indiqué que les pays africains travailleraient avec la Chine pour promouvoir la coopération entre les médias et porter le nouveau type de partenariat stratégique sino-africain à un niveau supérieur. Plus de 260 délégués de 42 pays africains ont participé lundi au forum, dont des ministres et des directeurs d'organismes de radio et de télévision. Dix-neuf accords de coopération seront signés entre la Chine et les pays africains durant le forum, dont entre autres un accord avec les médias du Mali et du Soudan autorisant les programmes de télévision chinois, selon l'Administration nationale de la presse, de la publication, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision.
mardi 17 juin 2014
dimanche 15 juin 2014
vendredi 13 juin 2014
Il y a 1 million de Chinois en Afrique
Il y a 1 million de Chinois en Afrique
1 million de Chinois en Afrique
1 million de Chinois en Afrique
C’est bien connu, les Chinois investissent massivement en Afrique. Ce phénomène a même un nom: la Chinafrique. L’ampleur du phénomène est en revanche moins connue. Depuis 2001, ils seraient plus d’un million à avoir quitté l’empire du milieu pour l’Afrique. Derrière ce chiffre, ce sont autant d’histoires dont Howard W. French essaie de donner un aperçu dans son livre China’s Second Continent. Le site Quartz en publie des extraits.
L’auteur, correspondant du New York Times et du Wahsington Post en Afrique, raconte les aventures d’investisseurs chinois qu’il suit: les heures passées à trouver des intermédiaires, les difficultés à communiquer, même entre Chinois, les négociations avec des salariés locaux qui virent au racisme, les champs de thé.
L’histoire de la Chinafrique a commencé en 1996 quand le président chinois Jiang Zemin a proposé dans un discours prononcé à Addis-Abeba de créer un forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), rappelle l’auteur. Quatre ans plus tard, la première édition du forum réunissait 44 chefs d’Etat africains à Pékin.
La Chine s’est entre autres engagée à créer un fonds de 5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) pour le développement de l’Afrique, d’annuler des dettes, de construire des hôpitaux et des écoles. L’agence de notation Fitch estime que les crédits accordés aux pays africains par la Export-Import Bank of China représentent 67 milliards de dollars entre 2001 et 2010, soit 12 milliards de plus que l'argent prêté par la Banque mondiale.
La Chine s’est entre autres engagée à créer un fonds de 5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) pour le développement de l’Afrique, d’annuler des dettes, de construire des hôpitaux et des écoles. L’agence de notation Fitch estime que les crédits accordés aux pays africains par la Export-Import Bank of China représentent 67 milliards de dollars entre 2001 et 2010, soit 12 milliards de plus que l'argent prêté par la Banque mondiale.
Macky Sall: ''Il est encore possible pour l’Afrique de connaitre l'émergence''
Macky
Sall: ''Il est encore possible pour l’Afrique de connaitre l'émergence'' Agence de Presse Sénégalaise
Le président sénégalais Macky Sall a fait part, jeudi à Dakar, de son optimisme
de voir le continent africain connaitre un jour l’émergence à travers la mise en
place d’une société de connaissance bâtie sur la science, la technologie et
l’ingénierie.
Sall: ''Il est encore possible pour l’Afrique de connaitre l'émergence'' Agence de Presse Sénégalaise
Le président sénégalais Macky Sall a fait part, jeudi à Dakar, de son optimisme
de voir le continent africain connaitre un jour l’émergence à travers la mise en
place d’une société de connaissance bâtie sur la science, la technologie et
l’ingénierie.
‘’Il est encore possible pour l’Afrique de
connaitre l’émergence. Il suffit de miser sur les sciences, la technologie et
l’ingénierie’’, a notamment dit le président Sall, lors d’une rencontre de haut
niveau avec des experts sur les enjeux du développement de
l’Afrique.
Macky Sall présidait la cérémonie de clôture du forum sur le
"Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées,
ingénierie et technologie (PASET) en Afrique''. Le rencontre porte sur le thème:
''Renforcer les savoir-faire scientifiques, techniques et technologiques dans
des secteurs prioritaires’’.
Elle a réuni les ministres de l’Enseignement
supérieur du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et de l’Ethiopie.
D’autres pays comme la Zambie, la Kenya, le Congo, le Malawi et la Tanzanie ont
pris part au forum.
Pendant trois jours des experts venant principalement
de pays émergents comme le Brésil, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud ont
partagé avec les Africains sur leurs expériences en matière de développement
technologique et scientifique.
Les deux parties ont évoqué plusieurs
stratégies pour booster la croissance du continent africain à travers des
secteurs prioritaires comme l’agriculture, les TIC, les hydrocarbures, les
infrastructures et les mines.
‘’La Chine, l’Inde, le Brésil et la Corée
du Sud sont là pour nous rappeler que l’émergence est encore possible. Il y a
50, 30, ou même 10 ans pour certains, ces pays étaient au même niveau de
développement que nous’’, a expliqué Macky Sall devant un panel d’experts
indiens, coréens, chinois et brésiliens.
Selon le président Sall dont les
différentes réformes qu’il a enclenchées ont été saluées, ''l’émergence de
l’Afrique ne saurait se concevoir sans une maitrise des sciences et de la
technologie.
‘’Le développement de l’Afrique et de son émergence ne
sauraient non plus se réaliser sans des ressources humaines particulièrement
dans les domaines des sciences et de la technologie’’, a-t-il dit.
connaitre l’émergence. Il suffit de miser sur les sciences, la technologie et
l’ingénierie’’, a notamment dit le président Sall, lors d’une rencontre de haut
niveau avec des experts sur les enjeux du développement de
l’Afrique.
Macky Sall présidait la cérémonie de clôture du forum sur le
"Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées,
ingénierie et technologie (PASET) en Afrique''. Le rencontre porte sur le thème:
''Renforcer les savoir-faire scientifiques, techniques et technologiques dans
des secteurs prioritaires’’.
Elle a réuni les ministres de l’Enseignement
supérieur du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et de l’Ethiopie.
D’autres pays comme la Zambie, la Kenya, le Congo, le Malawi et la Tanzanie ont
pris part au forum.
Pendant trois jours des experts venant principalement
de pays émergents comme le Brésil, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud ont
partagé avec les Africains sur leurs expériences en matière de développement
technologique et scientifique.
Les deux parties ont évoqué plusieurs
stratégies pour booster la croissance du continent africain à travers des
secteurs prioritaires comme l’agriculture, les TIC, les hydrocarbures, les
infrastructures et les mines.
‘’La Chine, l’Inde, le Brésil et la Corée
du Sud sont là pour nous rappeler que l’émergence est encore possible. Il y a
50, 30, ou même 10 ans pour certains, ces pays étaient au même niveau de
développement que nous’’, a expliqué Macky Sall devant un panel d’experts
indiens, coréens, chinois et brésiliens.
Selon le président Sall dont les
différentes réformes qu’il a enclenchées ont été saluées, ''l’émergence de
l’Afrique ne saurait se concevoir sans une maitrise des sciences et de la
technologie.
‘’Le développement de l’Afrique et de son émergence ne
sauraient non plus se réaliser sans des ressources humaines particulièrement
dans les domaines des sciences et de la technologie’’, a-t-il dit.
MTN/AD
Le chinois bientôt enseigné dans les écoles sud-africaines - china radio international
Le chinois bientôt enseigné dans les écoles sud-africaines - china radio international
Un groupe de travail a été formé pour donner vie à un accord sur l'introduction du chinois en tant que sujet reconnu dans les écoles sud-africaines.
Cette initiative a été lancée après que les gouvernements sud- africain et chinois eurent signé un accord de coopération dans le champ de l'éducation de base en mars 2013. En février, la ministre sud-africain de l'Education de base, Angie Motshkga, s'est rendue en Chine pour la signature du plan d' application et s'est engagée à introduire le mandarin comme langue supplémentaire en Afrique du Sud, a rappelé le département sud- africain de l'Education de base (DBE) dans un communiqué. L'accord se base sur sept principes clefs que sont les échanges entre délégations enseignantes, les échanges d'informations, les échanges d'universitaires, d'experts et d'étudiants, la participation des représentants de l'éducation, la collaboration par les commissions de l'UNESCO, l'étude des cultures et l' enseignement de la langue chinoise dans les écoles sud-africaines. Le groupe de travail est composé d'officiels de la DBE, de l' ambassade chinoise en Afrique du Sud, des institutions culturelles sud-africaines-chinoises et des écoles qui proposent une formation au mandarin. Le groupe de travail aura pour mandat de mettre en place un programme et de déterminer à quel niveau l'introduction du mandarin sera faite.
Un groupe de travail a été formé pour donner vie à un accord sur l'introduction du chinois en tant que sujet reconnu dans les écoles sud-africaines.
Cette initiative a été lancée après que les gouvernements sud- africain et chinois eurent signé un accord de coopération dans le champ de l'éducation de base en mars 2013. En février, la ministre sud-africain de l'Education de base, Angie Motshkga, s'est rendue en Chine pour la signature du plan d' application et s'est engagée à introduire le mandarin comme langue supplémentaire en Afrique du Sud, a rappelé le département sud- africain de l'Education de base (DBE) dans un communiqué. L'accord se base sur sept principes clefs que sont les échanges entre délégations enseignantes, les échanges d'informations, les échanges d'universitaires, d'experts et d'étudiants, la participation des représentants de l'éducation, la collaboration par les commissions de l'UNESCO, l'étude des cultures et l' enseignement de la langue chinoise dans les écoles sud-africaines. Le groupe de travail est composé d'officiels de la DBE, de l' ambassade chinoise en Afrique du Sud, des institutions culturelles sud-africaines-chinoises et des écoles qui proposent une formation au mandarin. Le groupe de travail aura pour mandat de mettre en place un programme et de déterminer à quel niveau l'introduction du mandarin sera faite.
jeudi 12 juin 2014
mardi 10 juin 2014
Madagascar-Tribune.com | Une coopération franco-chinoise pour le développement africain
Madagascar-Tribune.com | Une coopération franco-chinoise pour le développement africain
La France et la Chine peuvent être partenaires plutôt qu’adversaires en Afrique ? D’après vous, quels sont les avantages de ce genre de partenariat ?
Lors de son passage à Paris en Mars dernier, Xi JinPing a affirmé sa volonté d’approfondir le partenariat global stratégique sino-français, notamment vis-à-vis de l’Afrique. La Chine y a dépassé la France en 2007 en matière d’échanges commerciaux pour devenir le premier pays partenaire de l’Afrique en 2009 avec plus de 200 milliards de dollars par an. Mais la France est un acteur important du système politique européen et au niveau continental, l’Union Européenne reste le premier partenaire commercial du continent africain et son premier donateur (4,4 milliards d’euros en 2012).
On parle donc de deux nations clés dans le développement africain, qui n’ont d’ailleurs pas vocation à y être concurrentes : selon Kong Quan, ancien ambassadeur de Chine en France, la coopération Chine-Afrique n’est pas comparable à celle observée entre l’Afrique et l’Europe. Il s’agit de deux modèles différents, Nord-Sud et Sud-Sud. Les leviers de coopération tripartite sont donc plutôt qualitatifs, en fonction des avantages comparatifs de chacun : pour simplifier, la puissance industrielle de la Chine et l’expérience politique de la France.
2 - Économiquement, la France et la Chine peuvent coopérer dans quels domaines ? Est-ce que les deux pays sont complémentaires dans le marché africain ? Avez-vous des exemples à donner ?
D’abord, dans l’énergie : deux tiers des pays africains ne sont pas producteurs de pétrole. La Chine et la France peuvent leur apporter des solutions alternatives (nucléaire, solaire ou éolienne) qui combinent le savoir-faire français avec l’exécution et le financement chinois. L’Afrique du Sud a déjà proposé en 2012 à EDF/AREVA de répondre en partenariat avec la compagnie chinoise d’électricité nucléaire CGNPC à un appel d’offre pour un marché de 40 milliards d’euros.
Ensuite, dans le domaine médico-sanitaire. Le secteur pharmaceutique français est un des leaders mondiaux dans son domaine ; il est aussi historiquement très présent en Afrique. Mais le continent est devenu le premier importateur de médicaments chinois en 2012 avec 1,47 milliards de dollars d’approvisionnement. C’est une piste de synergie non négligeable.
3 - Politiquement, quelle est l’importance de la coopération sino-française en Afrique ?
La Chine et la France sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et ont à ce titre une responsabilité internationale à assumer. Paris dispose en Afrique d’accords de coopération militaires et de troupes pré-positionnées qui peuvent être utiles au maintien de la paix. La Chine n’en a pas et ne cherche pas forcément à en obtenir car historiquement, elle s’est toujours prononcée contre le colonialisme et prône le « devoir de non-ingérence ». C’est donc là une occasion de coopération importante, comme lorsque Pékin a publiquement soutenu la France lors de son intervention au Mali.
De plus, la Chine ouvre plusieurs centres Confucius d’enseignement du Mandarin en Afrique mais la langue française restera le meilleur moyen pour les Chinois de s’y adapter. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Niger, Républiques centrafricaine et des Congos, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad et Togo utilisent le Français comme première langue. Algérie, Maroc, Ile Maurice, Mauritanie et Tunisie comme seconde langue. Les 31 pays africains francophones comprenaient un tiers de la population du continent avec 363 millions d’habitants en 2013. Ce chiffre devrait atteindre entre 785 et 814 millions d’habitants en 2050 selon les estimations des taux de natalité.
4 - Quels sont les obstacles qui entravent la coopération des deux pays en Afrique ?
Chacune des deux nations, parce qu’elles sont complémentaires, doivent aussi se rapprocher dans leur approche africaine et rechercher le consensus dans la divergence. Il convient de mettre de côté les clichés pour cela. La France peut notamment prendre acte des réformes que Xi JinPing a lancées dans le domaine du développement durable en 2013, qui marquent une rupture avec son prédécesseur Hu Jintao. Concrètement, Pékin vient d’investir 10 millions de Dollars dans la protection de la faune africaine : souhaitons un maximum d’exemples comme celui-ci.
Parallèlement (et je cite là les travaux de Wang Hongyi, directeur adjoint du Département de recherche sur les pays en développement du China Institute of International Studies), Pékin cerne les limites de sa propre politique africaine. L’aide chinoise n’est pas toujours favorable au développement autonome des pays bénéficiaires en matière d’emploi ou de transfert de technologie quand les projets sont confiés à des entreprises chinoises qui emploient des ouvriers chinois. De plus, si la Chine a annoncé 12 milliards de dollars de plus d’aide à l’Afrique cette année, elle devra les distribuer sans creuser l’endettement des pays bénéficiaires, que la communauté internationale avait fait l’effort de désendetter. Enfin, elle pourrait reconsidérer sa politique de non-ingérence dans des cas humanitaires critiques comme le Darfour au Soudan, ou sa diplomatie bilatérale qui l’aliène de certains pays comme le Swaziland ou le Burkina Faso qui reconnaissent Taiwan et non la République Populaire de Chine.
Source : Philippe du Fresnay-18/05/2014
Ancien expatrié en Chine et à Taiwan, Philippe du Fresnay est un économiste formé à l’Insead, Harvard, Shanghai University of Finance and Economics et National Taiwan Normal University. Président du Club d’Intelligence Economique de l’Insead, il a été publié dans la plupart des pays francophones. À l’occasion de la visite du Président chinois Xi en France, il a expliqué dans quelques médias les avantages d’une coopération économique franco-chinoise sur un troisième marché.
La France et la Chine peuvent être partenaires plutôt qu’adversaires en Afrique ? D’après vous, quels sont les avantages de ce genre de partenariat ?
Lors de son passage à Paris en Mars dernier, Xi JinPing a affirmé sa volonté d’approfondir le partenariat global stratégique sino-français, notamment vis-à-vis de l’Afrique. La Chine y a dépassé la France en 2007 en matière d’échanges commerciaux pour devenir le premier pays partenaire de l’Afrique en 2009 avec plus de 200 milliards de dollars par an. Mais la France est un acteur important du système politique européen et au niveau continental, l’Union Européenne reste le premier partenaire commercial du continent africain et son premier donateur (4,4 milliards d’euros en 2012).
On parle donc de deux nations clés dans le développement africain, qui n’ont d’ailleurs pas vocation à y être concurrentes : selon Kong Quan, ancien ambassadeur de Chine en France, la coopération Chine-Afrique n’est pas comparable à celle observée entre l’Afrique et l’Europe. Il s’agit de deux modèles différents, Nord-Sud et Sud-Sud. Les leviers de coopération tripartite sont donc plutôt qualitatifs, en fonction des avantages comparatifs de chacun : pour simplifier, la puissance industrielle de la Chine et l’expérience politique de la France.
2 - Économiquement, la France et la Chine peuvent coopérer dans quels domaines ? Est-ce que les deux pays sont complémentaires dans le marché africain ? Avez-vous des exemples à donner ?
D’abord, dans l’énergie : deux tiers des pays africains ne sont pas producteurs de pétrole. La Chine et la France peuvent leur apporter des solutions alternatives (nucléaire, solaire ou éolienne) qui combinent le savoir-faire français avec l’exécution et le financement chinois. L’Afrique du Sud a déjà proposé en 2012 à EDF/AREVA de répondre en partenariat avec la compagnie chinoise d’électricité nucléaire CGNPC à un appel d’offre pour un marché de 40 milliards d’euros.
Ensuite, dans le domaine médico-sanitaire. Le secteur pharmaceutique français est un des leaders mondiaux dans son domaine ; il est aussi historiquement très présent en Afrique. Mais le continent est devenu le premier importateur de médicaments chinois en 2012 avec 1,47 milliards de dollars d’approvisionnement. C’est une piste de synergie non négligeable.
3 - Politiquement, quelle est l’importance de la coopération sino-française en Afrique ?
La Chine et la France sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et ont à ce titre une responsabilité internationale à assumer. Paris dispose en Afrique d’accords de coopération militaires et de troupes pré-positionnées qui peuvent être utiles au maintien de la paix. La Chine n’en a pas et ne cherche pas forcément à en obtenir car historiquement, elle s’est toujours prononcée contre le colonialisme et prône le « devoir de non-ingérence ». C’est donc là une occasion de coopération importante, comme lorsque Pékin a publiquement soutenu la France lors de son intervention au Mali.
De plus, la Chine ouvre plusieurs centres Confucius d’enseignement du Mandarin en Afrique mais la langue française restera le meilleur moyen pour les Chinois de s’y adapter. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Niger, Républiques centrafricaine et des Congos, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad et Togo utilisent le Français comme première langue. Algérie, Maroc, Ile Maurice, Mauritanie et Tunisie comme seconde langue. Les 31 pays africains francophones comprenaient un tiers de la population du continent avec 363 millions d’habitants en 2013. Ce chiffre devrait atteindre entre 785 et 814 millions d’habitants en 2050 selon les estimations des taux de natalité.
4 - Quels sont les obstacles qui entravent la coopération des deux pays en Afrique ?
Chacune des deux nations, parce qu’elles sont complémentaires, doivent aussi se rapprocher dans leur approche africaine et rechercher le consensus dans la divergence. Il convient de mettre de côté les clichés pour cela. La France peut notamment prendre acte des réformes que Xi JinPing a lancées dans le domaine du développement durable en 2013, qui marquent une rupture avec son prédécesseur Hu Jintao. Concrètement, Pékin vient d’investir 10 millions de Dollars dans la protection de la faune africaine : souhaitons un maximum d’exemples comme celui-ci.
Parallèlement (et je cite là les travaux de Wang Hongyi, directeur adjoint du Département de recherche sur les pays en développement du China Institute of International Studies), Pékin cerne les limites de sa propre politique africaine. L’aide chinoise n’est pas toujours favorable au développement autonome des pays bénéficiaires en matière d’emploi ou de transfert de technologie quand les projets sont confiés à des entreprises chinoises qui emploient des ouvriers chinois. De plus, si la Chine a annoncé 12 milliards de dollars de plus d’aide à l’Afrique cette année, elle devra les distribuer sans creuser l’endettement des pays bénéficiaires, que la communauté internationale avait fait l’effort de désendetter. Enfin, elle pourrait reconsidérer sa politique de non-ingérence dans des cas humanitaires critiques comme le Darfour au Soudan, ou sa diplomatie bilatérale qui l’aliène de certains pays comme le Swaziland ou le Burkina Faso qui reconnaissent Taiwan et non la République Populaire de Chine.
Source : Philippe du Fresnay-18/05/2014
Ancien expatrié en Chine et à Taiwan, Philippe du Fresnay est un économiste formé à l’Insead, Harvard, Shanghai University of Finance and Economics et National Taiwan Normal University. Président du Club d’Intelligence Economique de l’Insead, il a été publié dans la plupart des pays francophones. À l’occasion de la visite du Président chinois Xi en France, il a expliqué dans quelques médias les avantages d’une coopération économique franco-chinoise sur un troisième marché.
Le principe gagnant-gagnant et la confiance mutuelle sont les bases de l'amitié Congo-Chine (président congolais) (2/2) - china radio international
Le principe gagnant-gagnant et la confiance mutuelle sont les bases de l'amitié Congo-Chine (président congolais) (2/2) - china radio international
Xinhua: Quels sont les domaines prioritaires à développer dans le cadre du processus de modernisation et d'industrialisation du Congo?
DSN: Dans ce processus, comme vous l'observez dans le pays, ces derniers temps, nous avons mis l'accent sur les infrastructures de base(...) Et que même les investisseurs, dont vous parlez, ne pourront pas venir dans un pays s'il n'y a pas de route, de chemin de fer, de port, d'électricité, de l'eau, des télécommunications, l'internet. Il faut donc créer ces conditions de base, c'est ce que nous avons fait et que nous continuons de faire. Pour le reste, je disais que le Congo a des ressources. Il y a le pétrole, nous ne pouvons pas dire que c'est mauvais d'avoir du pétrole, du gaz. Mais, nous avons la terre, l'eau, le soleil. Si vous lisez le programme "le chemin d'avenir", vous remarquerez que lorsque nous parlons de l'industrialisation, nous disons en premier que celle-ci va s'appuyer sur la transformation des produits d'agriculture, donc l'agro-industrie. Il y a cette dimension, ce n'est pas seulement le pétrole, le gaz. Il y a l'agriculture et l'agro-industrie, la transformation du bois. Le Congo est un pays forestier, nous procédons à l'exploitation rationnelle de notre forêt mais c'est un secteur économique important. Avant le pétrole, le secteur de la forêt occupait la première place dans ce pays. Donc, il y a la transformation des produits de la forêt. Puis, il ne faut pas le cacher, nous avons d'autres ressources, les mines. Nous avons des découvertes importantes des minerais de fer, de potasse, de phosphate. Il y a des indices de diamant, d'or, de cuivre, de zinc. Nous avons des potentialités qui peuvent permettre l'industrialisation et la modernisation de notre pays. Il y a le secteur du tourisme avec l'écotourisme. Le tout doit s'appuyer naturellement sur les hommes, la formation des hommes qualifiés (...) Sur cette base, nous pensons que notre pays a ses chances pour se moderniser et s'industrialiser. Xinhua: Au mois de mai dernier, le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité le siège de l'Union africaine (UA) et exprimé à tout le continent africain la politique de la Chine envers l'Afrique. Quels sont les facteurs pouvant permettre à l'Afrique et la Chine de rendre leurs relations plus étroites? DSN: D'abord, nous avons au niveau africain salué cette déclaration du Premier ministre chinois. Nous la considérons comme un appui important que la Chine apporte à l'Afrique au moment où elle prend son élan pour aller de l'avant. Nous saluons ces décisions des autorités chinoises. L'année dernière, nous avons été au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Durban (Afrique du Sud). Le président chinois Xi Jinping était à ce sommet, et a décidé de mettre en place une banque des BRICS pour le développement des infrastructures en Afrique. Nous pensons que c'est le premier acte pour l'Afrique. Donner à l'Afrique les infrastructures de base ; construire des routes, des autoroutes, des chemins de fer, produire l'électricité ; enfin résoudre le problème des infrastructures. Je pense que ce sera déjà un acte très important, mais qui ne signifie pas qu'on ne devrait pas s'intéresser aux autres secteurs. A mon avis, il serait très important pour l'Afrique qu'elle règle ce problème des infrastructures. Parce que l'Afrique ne peut pas faire le commerce en Afrique même. Le commerce, à l'intérieur de l'Afrique, d'un pays à l'autre, est presque inexistant à cause de l'absence des infrastructures. Je crois que nos partenaires chinois ont bien saisi l'importance de cela. Xinhua: Entre l'Afrique et la Chine, il existe des mécanismes de coopération, surtout le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Que doivent faire les deux parties afin que leur coopération puisse gagner un nouveau palier ? DSN: C'est en accomplissant déjà le genre de tâches que je venais de signaler, mais surtout en insistant sur le fait que cette coopération doit profiter à toutes les parties. Elle doit profiter à l'Afrique, mais il faut aussi qu'elle profite à la Chine. Il faut que ce soit selon le principe gagnant-gagnant. Sur cette base, nous pensons que la coopération entre la Chine et l'Afrique va atteindre un nouveau palier. Parce que malgré les difficultés d'aujourd'hui, tous les analystes indiquent que l'Afrique est partie pour une véritable croissance. On dit que l'Afrique aura peut-être deux milliards d'habitants en l'an 2050. Il y a des ressources, des hommes qu'on doit former. De l'autre côté, la Chine a aussi le potentiel dont nous venons de parler. Je crois qu'en ce moment-là, il y a de grandes perspectives entre la Chine et l'Afrique. Je crois fortement à cela.
Xinhua: Quels sont les domaines prioritaires à développer dans le cadre du processus de modernisation et d'industrialisation du Congo?
DSN: Dans ce processus, comme vous l'observez dans le pays, ces derniers temps, nous avons mis l'accent sur les infrastructures de base(...) Et que même les investisseurs, dont vous parlez, ne pourront pas venir dans un pays s'il n'y a pas de route, de chemin de fer, de port, d'électricité, de l'eau, des télécommunications, l'internet. Il faut donc créer ces conditions de base, c'est ce que nous avons fait et que nous continuons de faire. Pour le reste, je disais que le Congo a des ressources. Il y a le pétrole, nous ne pouvons pas dire que c'est mauvais d'avoir du pétrole, du gaz. Mais, nous avons la terre, l'eau, le soleil. Si vous lisez le programme "le chemin d'avenir", vous remarquerez que lorsque nous parlons de l'industrialisation, nous disons en premier que celle-ci va s'appuyer sur la transformation des produits d'agriculture, donc l'agro-industrie. Il y a cette dimension, ce n'est pas seulement le pétrole, le gaz. Il y a l'agriculture et l'agro-industrie, la transformation du bois. Le Congo est un pays forestier, nous procédons à l'exploitation rationnelle de notre forêt mais c'est un secteur économique important. Avant le pétrole, le secteur de la forêt occupait la première place dans ce pays. Donc, il y a la transformation des produits de la forêt. Puis, il ne faut pas le cacher, nous avons d'autres ressources, les mines. Nous avons des découvertes importantes des minerais de fer, de potasse, de phosphate. Il y a des indices de diamant, d'or, de cuivre, de zinc. Nous avons des potentialités qui peuvent permettre l'industrialisation et la modernisation de notre pays. Il y a le secteur du tourisme avec l'écotourisme. Le tout doit s'appuyer naturellement sur les hommes, la formation des hommes qualifiés (...) Sur cette base, nous pensons que notre pays a ses chances pour se moderniser et s'industrialiser. Xinhua: Au mois de mai dernier, le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité le siège de l'Union africaine (UA) et exprimé à tout le continent africain la politique de la Chine envers l'Afrique. Quels sont les facteurs pouvant permettre à l'Afrique et la Chine de rendre leurs relations plus étroites? DSN: D'abord, nous avons au niveau africain salué cette déclaration du Premier ministre chinois. Nous la considérons comme un appui important que la Chine apporte à l'Afrique au moment où elle prend son élan pour aller de l'avant. Nous saluons ces décisions des autorités chinoises. L'année dernière, nous avons été au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Durban (Afrique du Sud). Le président chinois Xi Jinping était à ce sommet, et a décidé de mettre en place une banque des BRICS pour le développement des infrastructures en Afrique. Nous pensons que c'est le premier acte pour l'Afrique. Donner à l'Afrique les infrastructures de base ; construire des routes, des autoroutes, des chemins de fer, produire l'électricité ; enfin résoudre le problème des infrastructures. Je pense que ce sera déjà un acte très important, mais qui ne signifie pas qu'on ne devrait pas s'intéresser aux autres secteurs. A mon avis, il serait très important pour l'Afrique qu'elle règle ce problème des infrastructures. Parce que l'Afrique ne peut pas faire le commerce en Afrique même. Le commerce, à l'intérieur de l'Afrique, d'un pays à l'autre, est presque inexistant à cause de l'absence des infrastructures. Je crois que nos partenaires chinois ont bien saisi l'importance de cela. Xinhua: Entre l'Afrique et la Chine, il existe des mécanismes de coopération, surtout le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Que doivent faire les deux parties afin que leur coopération puisse gagner un nouveau palier ? DSN: C'est en accomplissant déjà le genre de tâches que je venais de signaler, mais surtout en insistant sur le fait que cette coopération doit profiter à toutes les parties. Elle doit profiter à l'Afrique, mais il faut aussi qu'elle profite à la Chine. Il faut que ce soit selon le principe gagnant-gagnant. Sur cette base, nous pensons que la coopération entre la Chine et l'Afrique va atteindre un nouveau palier. Parce que malgré les difficultés d'aujourd'hui, tous les analystes indiquent que l'Afrique est partie pour une véritable croissance. On dit que l'Afrique aura peut-être deux milliards d'habitants en l'an 2050. Il y a des ressources, des hommes qu'on doit former. De l'autre côté, la Chine a aussi le potentiel dont nous venons de parler. Je crois qu'en ce moment-là, il y a de grandes perspectives entre la Chine et l'Afrique. Je crois fortement à cela.
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